Poème boit+pas - 6 Poèmes sur boit+pas
6 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : baba babas baby babys bah bahut bai baie baies bais baisé bas basé bat bât bâté bath bau baud bd béa béai béais béait béas béat béât beau beauté ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeUn amateur du jardinage,
Demi-bourgeois, demi-manant,
Possédait en certain village
Un jardin assez propre, et le clos attenant.
Il avait de plant vif fermé cette étendue.
Là croissait à plaisir l'oseille et la laitue,
De quoi faire à Margot pour sa fête un bouquet,
Peu de jasmin d'Espagne, et force serpolet.
Cette félicité par un lièvre troublée
Fit qu'au seigneur du bourg notre homme se plaignit.
" Ce maudit animal vient prendre sa goulée
Soir et matin, dit-il, et des pièges se rit ;
Les pierres, les bâtons y perdent leur crédit :
Il est sorcier, je crois. - Sorcier ? je l'en défie,
Repartit le seigneur : fût-il diable, Miraut,
En dépit de ses tours, l'attrapera bientôt.
Je vous en déferai, bon homme, sur ma vie.
- Et quand ? - Et dès demain, sans tarder plus longtemps. "
La partie ainsi faite, il vient avec ses gens.
Cependant on fricasse, on se rue en cuisine.
" De quand sont vos jambons ? ils ont fort bonne mine.
- Monsieur, ils sont à vous. - Vraiment, dit le Seigneur,
Je les reçois, et de bon cœur. "
Il déjeune très bien ; aussi fait sa famille,
Chiens, chevaux, et valets, tous gens bien endentés ;
Il commande chez l'hôte, y prend des libertés,
Boit son vin, caresse sa fille.
L'embarras des chasseurs succède au déjeuné.
Chacun s'anime et se prépare :
Les trompes et les cors font un tel tintamarre
Que le bon homme est étonné.
Le pis fut que l'on mit en piteux équipage
Le pauvre potager : adieu planches, carreaux ;
Adieu chicorée et poireaux ;
Adieu de quoi mettre au potage.
Le lièvre était gîté dessous un maître chou.
On le quête ; on le lance : il s'enfuit par un trou,
Non pas trou, mais trouée, horrible et large plaie
Que l'on fit à la pauvre haie
Par ordre du Seigneur ; car il eût été mal
Qu'on n'eût pu du jardin sortir tout à cheval.
Le bon homme disait : " Ce sont là jeux de prince. "
Mais on le laissait dire ; et les chiens et les gens
Firent plus de dégât en une heure de temps
Que n'en auraient fait en cent ans
Tous les lièvres de la province.
princes, videz vos débats entre vous :
De recourir aux rois vous seriez de grands fous.
Il ne les faut jamais engager dans vos guerres,
Ni les faire entrer sur vos terres.
Le Jardinier et son Seigneur
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 881 votes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLes mots que tu me dis ne comptent pas beaucoup,
Mais si j'ai confiance en toi,
C'est pour ce mouvement du visage et du cou
D'une tourterelle qui boit.
Tes projets quelquefois sont obscurs et divers,
Pourtant jamais tu ne te nuis;
Ton souffle dans l'espace attiédirait l'hiver,
Ton rire est le croissant des nuits.
Je ne puis m'abuser alors que tu me plais :
Que peux-tu prendre ou bien donner,
Puisque l'étonnement dont mon coeur se repaît
Est de songer que tu es né ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 739 votes