Poème bous - 4 Poèmes sur bous
4 poèmes
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Cette
odeur sur les pieds de narcisse et de menthe,
Parce qu’ils ont foulé dans leur course légère
Fraîches écloses, les fleurs des nuits printanières,
Remplira tout mon cœur de ses vagues dormantes ;
Et peut-être très loin sur ses jambes polies,
Tremblant de la caresse encor de l’herbe haute,
Ce parfum végétal qui monte, lorsque j’ôte
Tes bas éclaboussés de rosée et de pluie ;
Jusqu’à cette rancœur du ventre pâle et lisse
Où l’ambre et la sueur divinement se mêlent
Aux pétales séchées au milieu des dentelles
Quand sur les pentes d’ombre inerte mes mains glissent,
Laurence… Jusqu’aux flux brûlants de ta poitrine,
Gonflée et toute crépitante de lumière
Hors de la fauve floraison des primevères
Où s’épuisent en vain ma bouche et mes narines,
Jusqu’à la senteur lourde de ta chevelure,
Éparse sur le sol comme une étoile blonde,
Où tu as répandu tous les parfums du monde
Pour assouvir enfin la soif qui me torture !
Laurence endormie
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmePendant longtemps, je fus clouée au pilori,
Et des femmes, voyant que je souffrais, ont ri.
Puis, des hommes ont pris dans leurs mains une boue
Qui vint éclabousser mes tempes et ma joue.
Les pleurs montaient en moi, houleux comme des flots,
Mais mon orgueil me fit refouler mes sanglots.
Je les voyais ainsi, comme à travers un songe
Affreux et dont l’horreur s’irrite et se prolonge.
La place était publique et tous étaient venus,
Et les femmes jetaient des rires ingénus.
Ils se lançaient des fruits avec des chansons folles,
Et le vent m’apportait le bruit de leurs paroles.
J’ai senti la colère et l’horreur m’envahir.
Silencieusement, j’ai appris à les haïr.
Les insultes cinglaient, comme des fouets d’ortie.
Lorsqu’ils m’ont détachée enfin, je suis partie.
Je suis partie au gré du vent. Et depuis lors
Mon visage est pareil à la face des morts.
Le Pilori
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