Poème cette+quelle - 16 Poèmes sur cette+quelle


16 poèmes


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Je croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain
l'étrange et pur silence du printemps !
Le
soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce
doux prolongement de rêveuse lumière
Est
comme un messager qui dans le drame accourt
Et
puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C
'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La
musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais
plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le
doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant
je ne sais quelle immense nouvelle,
L
'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me
fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le
secret fraternel à mon esprit promis...

Le
vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.

Toi
qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi
par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui
fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi
que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette
ardente, servile, oppressante souffrance
De
sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi
qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se
, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L
'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Quelle, et si fine, et si mortelle,
Que
soit ta pointe, blonde abeille,
Je
n'ai, sur ma tendre corbeille,
Jeté
qu'un songe de dentelle.

Pique
du sein la gourde belle,
Sur
qui l'Amour meurt ou sommeille,
Qu
'un peu de moi-même vermeille
Vienne
… la chair ronde et rebelle !

J
'ai grand besoin d'un prompt tourment:
Un
mal vif et bien terminé
Vaut
mieux qu'un supplice dormant !

Soit
donc mon sens illuminé
Par
cette infime alerte d'or
Sans
qui l'Amour meurt ou s'endort !
L'Abeille
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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