Poème d+herbes - 4 Poèmes sur d+herbes


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : d dada dadais dadas dais daté de deçà déçois déçoit déçu déçue déçues déçus déçut déçût dédia dédiai dédiais dédiait dédias dédiât dédie dédié dédiée dédiées dédies dédiés ...


C'est un trou de verdurechante une rivière,
Accrochant
follement aux herbes des haillons
D
'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit
: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un
soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et
la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort
; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut.

Les
pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait
un enfant malade, il fait un somme :
Nature
, berce-le chaudement : il a froid.

Les
parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille
. Il a deux trous rouges au côté droit.
Le dormeur du val
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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