Poème etait+somme - 19 Poèmes sur etait+somme


19 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : eûtes saisîmes samit sauçâmes seime seimes séisme séismes sema semai semais semait semâmes semas semât semé sème semée semées semés sèmes semis sésame sésames siamois sima simas sium siums ...


Une princesse, au fond des bois,
A dormi cent ans autrefois,
Oui, cent beaux ans, tout d'une traite.
L'enfant, dans sa fraîche retraite,
Laissait courir le temps léger.
Tout sommeillait à l'entour d'elle :
La brise n'eût pas de son aile
Fait la moindre feuille bouger ;
Le flot dormait sur le rivage ;
L'oiseau, perdu dans le feuillage,
Était sans voix et sans ébats ;
Sur sa tige fragile et verte
La rose restait entr'ouverte :
Cent printemps ne l'effeuillaient pas !
Le charme eût duré, je m'assure,
À jamais, sans le fils du roi.
Il pénétra dans cet endroit,
Et découvrit par aventure
Le trésor que Dieu lui gardait.
Un baiser, bien vite, il dépose
Sur la bouche qui, demi-close,
Depuis un siècle l'attendait.
La dame, confuse et vermeille,
À cet inconnu qui l'éveille
Sourit dans son étonnement.
Ô surprise toujours la même !
Sourire ému ! Baiser charmant !
L'amour est l'éveilleur suprême,
L'âme, la Belle au bois dormant.
La Belle au Bois dormant
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Dans le lit plein ton corps se simplifie
Sexe
liquide univers de liqueur
Liant
des flots qui sont autant de corps
Entiers
complets de la nuque aux talons
Grappe
sans peau grappe-mère en travail
Grappe
servile et luisante de sang
Entre
les seins les cuisses et les fesses
Régentant
l'ombre et creusant la chaleur
Lèvre
étendue à l'horizon du lit
Sans
une éponge pour happer la nuit
Et
sans sommeil pour imiter la mort.

Frapper
la femme monstre de sagesse
Captiver
l'homme à force de patience
Doucer
la femme pour éteindre l'homme
Tout
contrefaire afin de tout réduire
Autant
rêver d'être seul et aveugle.

Je
n'ai de cœur qu'en mon front douloureux.

L
'après-midi nous attendions l'orage
Il
éclatait lorsque la nuit tombait
Et
les abeilles saccageaient la ruche
Puis
de nos mains tremblantes maladroites
Nous
allumions par habitude un feu
La
nuit tournait autour de sa prunelle
Et
nous disions je t'aime pour y voir.

Le
temps comblé la langue au tiers parfum
Se
retenait au bord de chaque bouche
Comme
un mourant au bord de son salut
Jouer
jouir n'était plus enlacés
Du
sol montait un corps bien terre à terre
L
'ordre gagnait et le désir pesait
Branche
maîtresse n'aimait plus le vent

Par
la faute d'un corps sourd
Par
la faute d'un corps mort
D
'un corps injuste et dément.

Puisqu'il le faut
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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