Poème femme+pris - 19 Poèmes sur femme+pris


19 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : faim faims famé famée famées famés femme femmes fiâmes fîmes fouîmes fuîmes fuma fumai fumais fumait fumâmes fumas fumât fume fumé fumée fumées fumes fumés fûmes fumet âpre âpres ...


Le hasard et les jours passent d'un pied rapide,
On
ne sait ce qui vient ni ce qui va cesser;
La
place où bat mon coeur peut soudain être aride,
La
chance est brève, hélas! et tu n'es pas pressé !

Et
tu ne te dis pas, sous les cieux monotones
tout est triste, amer, médiocre, décevant :
«
J'irai vers cette femme en ce matin d'automne,
«
J'aborderai ces yeux plus larges que le vent !

«
j'aborderai ce coeur qui n'a pas eu la crainte
«
De confier ses voeux, ses plaintes et ses pleurs.
«
Visage démuni sans réserve et sans feinte,
«
Où le trop vif amour insinuait sa peur !

«
Puisqu'elle m'a tout dit, bien qu'étant grave et fière,
«
Je pourrai demeurer simple et silencieux;
«
Et faire un don naïf, à cette âme plénière,
«
Des secrètes beautés qu'elle voit dans mes yeux;

«
Je la devine bien, et je n'ai pas eu même
«
À chercher quel était son épuisant souci:
«
Sa voix m'a tristement annoncé qu'elle m'aime,
«
Comme on dit que l'on meurt et que c'est bien ainsi !

«
Jamais le coeur puissant qui pâlit son visage
«
N'a tenté de goûter sur le mien son repos;
«
M'aimant, elle s'éloigne, et son front net et sage
«
Renferme le courage isolé des héros !

«
Puissante et délicate, usant de tendre ruse,
«
Elle va sans faiblir vers un but périlleux;
«
Malgré son pas joyeux, jamais rien ne l'amuse
«
Que le tragique espoir que l'on a d'être heureux ! »

-
Non tu ne te dis pas: j'allégerai sa peine,
Je
ne laisserai pas languir ce coeur de feu,
J
'apporterai le lot de ma tendresse humaine
À
ce doux corps surpris de ne pas être deux.

Non
tu ne te dis pas: que puis-je craindre, en somme,
Puisque
rien ne me nuit en son plaintif désir ?
Cette
compagne insigne et songeuse des hommes,
Serai-je
la seule âme à ne pas l'accueillir ?

Sur
le globe sans joie où deux races existent,
Celle
des morts, hélas! et celle des vivants,
As-tu
vraiment voulu rendre toujours plus triste
Le
coeur le plus rêveur et le moins décevant ?

Viens
, parfum! viens, chaleur! azur! air! nourriture !
Amour
, répands sur moi l'unique illusion,
Puisque
l'indifférente et moqueuse Nature
Protège
les humains pendant la passion !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Notre cœur est semblable en notre sein de femme,
Très chère ! Notre corps est pareillement fait.
Un même destin lourd a pesé sur nos âmes,
Nous nous aimons et nous sommes l’hymne parfait.

Je traduis ton sourire et l’ombre sur ta face.
Ma douceur est égale à ta grande douceur,
Parfois même il nous semble être de la même race
J’aime en toi mon enfant, mon amie et ma sœur.

Comme toi j’aime l’eau solitaire, la brise,
Les lointains, le silence et le beau violet
Par la force de mon amour, je t’ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît.

Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même.
Tu n’as point de tourment qui ne soit mon souci
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n’aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?

Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté
Voici, nos cœurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l’espace et dans l’éternité.
Union
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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