Poème je+suis+une+femme - 12 Poèmes sur je+suis+une+femme


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : j jais jas jasé je jet jeté jeu joie joies joua jouai jouais jouait jouas jouât joue joué jouée jouées joues joués jouet joui jouis jouit jouît joujou jouté ...


Les arbres ont gardé du soleil dans leurs branches.
Voilé
comme une femme, évoquant l’autrefois,
Le
crépuscule passe en pleurant… Et mes doigts
Suivent
en frémissant la ligne de tes hanches.

Mes
doigts ingénieux s’attardent aux frissons
De
ta chair sous la robe aux douceurs de pétale…
L’art
du toucher, complexe et curieux, égale
Les
rêves des parfums, le miracle des sons.

Je
suis avec lenteur le contour de tes hanches,
Tes
épaules, ton col, tes seins inapaisés.
Mon
désir délicat se refuse aux baisers ;
Il
effleure et se pâme en des voluptés blanches.
Le Toucher
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Pendant longtemps, je fus clouée au pilori,
Et des femmes, voyant que je souffrais, ont ri.

Puis, des hommes ont pris dans leurs mains une boue
Qui vint éclabousser mes tempes et ma joue.

Les pleurs montaient en moi, houleux comme des flots,
Mais mon orgueil me fit refouler mes sanglots.

Je les voyais ainsi, comme à travers un songe
Affreux et dont l’horreur s’irrite et se prolonge.

La place était publique et tous étaient venus,
Et les femmes jetaient des rires ingénus.

Ils se lançaient des fruits avec des chansons folles,
Et le vent m’apportait le bruit de leurs paroles.

J’ai senti la colère et l’horreur m’envahir.
Silencieusement, j’ai appris à les haïr.

Les insultes cinglaient, comme des fouets d’ortie.
Lorsqu’ils m’ont détachée enfin, je suis partie.

Je suis partie au gré du vent. Et depuis lors
Mon visage est pareil à la face des morts.
Le Pilori
Poèmes de Renée Vivien

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