Poème oeil+ferme - 8 Poèmes sur oeil+ferme


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : oeil oeillet oïl oille oilles olé oléolat ollé ouailles ouilla ouillai ouillais ouillait ouillas ouillât ouille ouillé ouillée ouillées ouilles ouillés ferma fermai fermais fermait fermâmes fermas Fermat fermât ...


Je t'aimais par les yeux, je puis
Me
détourner de ton visage,
Te
parler sans boire à ce puits
De
ton regard vibrant et sage.

Je
t'accosterai comme font
Les
prêtres avec les abbesses;
Plus
rien ne trouble et ne confond
Une
paupière qui s'abaisse.

Si
terrible que soit l'amour,
Si
spontané, ferme, invincible,
Le
coeur heureux l'aidait toujours...
Mais
tu me seras invisible.

Grave
, je porterai le deuil,
Que
nul hormis toi ne soupçonne,
De
dédaigner sur ta personne
L
'injuste beauté de ton oeil.

Quand
ta voix engageante et tiède
Voudra
reprendre le chemin
De
mon coeur, qui te vint en aide
Avec
la douceur de mes mains,

J
'aurai cet aspect d'infortune
Qui
surprend et fait hésiter;
Tu
pourras, sombre iniquité,
Croire
enfin que tu m'importunes !

Comment
me nuirait désormais
Ton
fin et vivant paysage
Si
mes yeux n'abordent jamais
Son
délicat coloriage ?

Si
jamais je ne me repais
De
la nourriture irritante
Par
quoi je détruisais ma paix ?
Si
plus rien en toi ne me tente ?

-
Et qu'étais-tu, toi que j'ai craint
Plus
que toute mort et tout blâme,
Si
ton charme succombe au frein
Du
noble souci de mon âme ?

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Sauf toi, tous les humains regards
Peuvent
s'assurer de ma peine;
Loin
de toi, je gis, l'oeil hagard,
Sans
voix, et respirant à peine.

Que
fais-tu, toi qui n'es aimé
Que
de moi seule avec extase ?
Saurai-je
desceller le vase
De
ton beau sourire fermé ?

Se
peut-il qu'il soit admissible
Quand
tout dans l'amour est possible
Que
je périsse de désir ?
-
Bel être qu'on ne peut saisir,
Âme
ferme, calme, têtue,
Confiante
en des lendemains,
Lorsque
, moi, chaque heure me tue,
Pourquoi
ne pas tendre ta main
À
ma main qui, rien qu'en touchant
Ton
poignet nonchalant et triste,
M
'indiquerait pourquoi j'existe,
Et
me restituerait mon chant !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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