Poème plus+pays - 14 Poèmes sur plus+pays


14 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épala épalai épalais épalait épalas épalât épale épalé épalée épalées épales épalés épaula épaulai épaulais épaulait épaulas épaulât épaule épaulé épaulée épaulées épaules épaulés épela épelai épelais épelait épelas ...


Si je t'aime avec cet excès,
Et
cette netteté aussi,
Avec
cet oeil adroit qui sait,
C
'est à cause de mon pays !

lointain, antique,
L
'illustre Hellade des cigales,
, sans doute, aux jeux olympiques,
Se
mouvaient tes grâces égales;
Grâces
du visage et du coeur,
Force
charmante, allègre effort
D
'un front qu'ennoblit de sueur
L
'élan de l'âme avec le corps !

Platon, Mnasalque, Diotime,
T
'eussent entouré de clameurs.
Moi
je t'aime, je souffre et meurs;

Reçois ce présent plus intime...
Poèmes de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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