Poème silence+porte - 10 Poèmes sur silence+porte


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : silence silences silencieuse silencieusement silencieuses silencieux âpretés éparts épeurâtes épierrâtes éprîtes épurâtes parâtes parerâtes pariâtes parités partais partait parte partes parti partie parties partis partit partît partîtes partout parts ...


Automne pluvieux, mélancolique automne,
Remets
cet ami dans mes bras !
Que
m'importent ton eau, tes râles monotones,
Ton
dépit, ton sombre embarras,

Si
, dédaignant soudain tes humides rafales,
Je
retrouve le tiède été
Près
d'un corps chaleureux, et que mon front s'installe
Dans
la douceur de son côté !

-
Grâce d'un calme flot épandu dans une anse
Qui
le limite et le détient !
Partage
, ô mon amour, le délassant silence
De
mon être réduit au tien...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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