Poème chagrin+pour - 11 Poèmes sur chagrin+pour


11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : chagrin chagrina chagrinai chagrinaient chagrinais chagrinait chagrinâmes chagrinant chagrinante chagrinantes chagrinants chagrinas chagrinasse chagrinassent chagrinasses chagrinassiez chagrinassions chagrinât chagrinâtes chagrine chagriné chagrinée chagrinées chagrinent chagriner chagrinera chagrinerai chagrineraient chagrinerais ...


Ne souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré
les multiples aspects.
Tu
cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour
cette absence de ta paix !

Concevais-tu
vraiment que le bonheur existe ?
Que
l'on donne un ordre au destin ?
N
'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu
le lent retour des matins ?

Dans
l'immense ouragancombattent les choses,
Poursuivais-tu
d'autres loisirs
Que
ces instants secrets où le désir compose
Un
baume d'âme et de plaisir ?

-
L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La
vie aux sursauts coutumiers;
Il
fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le
puits distant sous les palmiers !

Les
travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent
aux soins de la cité,
Mais
tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que
l'apaisante volupté;

C
'est elle la chétive et complète patrie
Dont
l'être est sans cesse exilé;
Acceptons
que le sort protège et contrarie
Un
voeu toujours renouvelé !

Acceptons
que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un
jour d'espoir et de chagrin;
Il
est beau de goûter le plaisir souverain
Dans
l'étroit calice d'une heure !

Je
refuse de croire à des jours aplanis
pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait
soudain, dans le temps infini,
L
'oscillement de ses balances.

Certes
j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma
méditative caresse,
Mais
peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si
je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 803 votes


Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd.
Tu
la voulais la nuit, la voilà, la voici :
Un
air tout obscurci a chu sur nos faubourgs,
Ici
portant la paix, là-bas donnant souci.
Tandis
qu'un vil magma d'humains, oh, trop banals,
Sous
l'aiguillon Plaisir, guillotin sans amour,
Va
puisant son poison aux puants carnavals,
Mon
chagrin, saisis-moi la main; là, pour toujours,

Loin
d'ici. Vois s'offrir sur un balcon d'oubli,
Aux
habits pourrissants, nos ans qui sont partis;
Surgir
du fond marin un guignon souriant;

Apollon
moribond s'assoupir sous un arc,
Puis
ainsi qu'un drap noir traînant au clair ponant,
Ouïs
, Amour, ouïs la Nuit qui sourd du parc.

Sois soumis, mon chagrin
Poèmes de Georges Perec

Citations de Georges Perec
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1123 votes