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8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dép dépeça dépeçai dépeçais dépeçait dépeças dépeçât dépiauté dépit dépité déposé dépôt dépoté depuis député diapo diapos dopa dopai dopais dopait dopas dopât dope dopé dopée dopées dopes dopés ...


Il y a quelque nonchalance,
Peut-être
quelque pauvreté
Dans
ton amour plein de silence;
Je
le sens cette nuit d'été.

L
'espace étoilé qui nous lie
Par
ses zéphyrs et son odeur
Ressemble
plus à ma folie
Qu
'à ta noble et simple pudeur.

Tu
penses à toi en vivant,
Tout
ton être en toi persévère;
Moi
par l'arôme et par le vent
Je
rejoins les sublimes sphères.

L
'infini qui respire et luit
S
'accorderait avec mon être
Si
le ciel pouvait me connaître
Et
si j'appartenais à lui !

Mais
toi, sans même que tu saches
D
'où me vient ma triste fureur,
D
'où vient que mon désir s'attache
À
ta vive et sourde pâleur,

Tu
vis tranquillement, content
De
sentir ton esprit à l'aise
Parmi
tous mes soins, et pourtant
Je
n'aime pas que tu me plaises !

Je
n'aime pas ce dévouement
Que
suscite en moi quelque charme
De
ta voix; de tes mouvements,
Toutes
tes innocentes armes !

Depuis
le jour où je t'aimai
Ma
fierté s'irrite et réclame,
Je
ne me pardonne jamais
Cette
reddition de l'âme !

Àh!
laisse-moi te fuir, afin
De
te retrouver en moi-même,
Selon
ma soif, selon ma faim,
Et
suffisant pour que je t'aime !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Pendant longtemps, je fus clouée au pilori,
Et des femmes, voyant que je souffrais, ont ri.

Puis, des hommes ont pris dans leurs mains une boue
Qui vint éclabousser mes tempes et ma joue.

Les pleurs montaient en moi, houleux comme des flots,
Mais mon orgueil me fit refouler mes sanglots.

Je les voyais ainsi, comme à travers un songe
Affreux et dont l’horreur s’irrite et se prolonge.

La place était publique et tous étaient venus,
Et les femmes jetaient des rires ingénus.

Ils se lançaient des fruits avec des chansons folles,
Et le vent m’apportait le bruit de leurs paroles.

J’ai senti la colère et l’horreur m’envahir.
Silencieusement, j’ai appris à les haïr.

Les insultes cinglaient, comme des fouets d’ortie.
Lorsqu’ils m’ont détachée enfin, je suis partie.

Je suis partie au gré du vent. Et depuis lors
Mon visage est pareil à la face des morts.
Le Pilori
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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