Poème etre+detourne - 4 Poèmes sur etre+detourne


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dateraient datèrent daterions daterons dateront déhotteraient déhottèrent déhotterions déhotterons déhotteront détérioraient détériorant détériorent détériorions détériorons déterraient déterrant déterrent déterrions déterrons détiraient détirant détirent détireraient détirèrent détirerions détirerons détireront détirions ...


Je t'aimais par les yeux, je puis
Me
détourner de ton visage,
Te
parler sans boire à ce puits
De
ton regard vibrant et sage.

Je
t'accosterai comme font
Les
prêtres avec les abbesses;
Plus
rien ne trouble et ne confond
Une
paupière qui s'abaisse.

Si
terrible que soit l'amour,
Si
spontané, ferme, invincible,
Le
coeur heureux l'aidait toujours...
Mais
tu me seras invisible.

Grave
, je porterai le deuil,
Que
nul hormis toi ne soupçonne,
De
dédaigner sur ta personne
L
'injuste beauté de ton oeil.

Quand
ta voix engageante et tiède
Voudra
reprendre le chemin
De
mon coeur, qui te vint en aide
Avec
la douceur de mes mains,

J
'aurai cet aspect d'infortune
Qui
surprend et fait hésiter;
Tu
pourras, sombre iniquité,
Croire
enfin que tu m'importunes !

Comment
me nuirait désormais
Ton
fin et vivant paysage
Si
mes yeux n'abordent jamais
Son
délicat coloriage ?

Si
jamais je ne me repais
De
la nourriture irritante
Par
quoi je détruisais ma paix ?
Si
plus rien en toi ne me tente ?

-
Et qu'étais-tu, toi que j'ai craint
Plus
que toute mort et tout blâme,
Si
ton charme succombe au frein
Du
noble souci de mon âme ?

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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L’art délicat du vice occupe tes loisirs,
Et
tu sais réveiller la chaleur des désirs
Auxquels
ton corps perfide et souple se dérobe.
L’odeur
du lit se mêle aux parfums de ta robe.
Ton
charme blond ressemble à la fadeur du miel.
Tu
n’aimes que le faux et l’artificiel,
La
musique des mots et des murmures mièvres.
Ton
baiser se détourne et glisse sur les lèvres.
Tes
yeux sont des hivers pâlement étoilés.
Les
deuils suivent tes pas en mornes défilés.
Ton
geste est un reflet, ta parole est une ombre.
Ton
corps s’est amolli sous des baisers sans nombre,
Et
ton âme est flétrie et ton corps est usé.
Languissant
et lascif, ton frôlement rusé
Ignore
la beauté loyale de l’étreinte.
Tu
mens comme l’on aime, et, sous ta douceur feinte,
On
sent le rampement du reptile attentif.
Au
fond de l’ombre, elle une mer sans récif,
Les
tombeaux sont encor moins impurs que ta couche…
O
Femme ! Je le sais, mais j’ai soif de ta bouche !
Lucidité
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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