Poème femme+rien - 19 Poèmes sur femme+rien


19 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : faim faims famé famée famées famés femme femmes fiâmes fîmes fouîmes fuîmes fuma fumai fumais fumait fumâmes fumas fumât fume fumé fumée fumées fumes fumés fûmes fumet éraient éraieraient ...


Un homme chérissait éperdument sa chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate,
Qui miaulait d'un ton fort doux :
Il était plus fou que les fous.
Cet homme donc, par prières, par larmes,
Par sortilèges et par charmes,
Fait tant qu'il obtient du destin
Que sa chatte, en un beau matin,
Devient femme ; et le matin même,
Maître sot en fait sa moitié.
Le voilà fou d'amour extrême,
De fou qu'il était d'amitié.
Jamais la dame la plus belle
Ne charma tant son favori
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari.
Il l'amadoue ; elle le flatte :
Il n'y trouve plus rien de chatte ;
Et, poussant l'erreur jusqu'au bout,
La croit femme en tout et partout :
Un soir quelques souris qui rongeaient de la natte
Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.
Aussitôt la femme est sur pieds.
Elle manqua son aventure.
Souris de revenir femme d'être en posture :
Pour cette fois elle accourut à point ;
Car ayant changé de figure,
Les souris ne la craignaient point.
Ce lui fut toujours une amorce,
Tant le naturel a de force.
Il se moque de tout, certain âge accompli.
Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli.
En vain de son train ordinaire
On le veut désaccoutumer :
Quelque chose qu'on puisse faire,
On ne saurait le réformer.
Coups de fourche ni d'étrivières
Ne lui font changer de manières ;
Et fussiez-vous embâtonnés,
Jamais vous n'en serez les maîtres.
Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres.
La Chatte métamorphosée en Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 965 votes


Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un
amour éternel en un moment conçu :
Le
mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et
celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.


Hélas!
j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours
à ses côtés et pourtant solitaire ;
Et
j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N
'osant rien demander et n'ayant rien reçu.


Pour
elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle
suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce
murmure d'amour élevé sur ses pas.


A
l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle
dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
Quelle
est donc cette femme ? Et ne comprendra pas !
L'amour caché
Poèmes de Félix Leclerc

Citations de Félix Leclerc
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1194 votes