Poème nous+mettre - 12 Poèmes sur nous+mettre


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Ce n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un
coeur profond et délicat,
Cet
amour allongé qui vient comme une lame
Frapper
la rive avec fracas.

Ne
pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On
ne fait que doubler son coeur;
On
est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais
l'abondance a ses erreurs !

-
Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L
'univers que nous possédons;
Transmettre
, en exultant, l'espace qui nous hante
Est
un fardeau autant qu'un don.

La
passion contient l'amour avec la hargne,
Et
son orage est maladroit
Peut-être
faudrait-il que parfois l'on épargne
Les
coeurs étonnés d'être étroits !

Déguisons
la fierté de nous sentir prodigues;
-
Que pèse notre orgueil du feu
Devant
la pauvreté de notre être qui brigue
La
faveur d'obtenir un peu !

Devenons
attentifs à ces âmes choisies
Que
l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons
, en souffrant, l'altière fantaisie,
-
Aimer moins est si fort encor !

Il
n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que
ces excès mal assainis.
-
Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que
l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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