Poème oeil+son - 20 Poèmes sur oeil+son
20 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : oeil oeillet oïl oille oilles olé oléolat ollé ouailles ouilla ouillai ouillais ouillait ouillas ouillât ouille ouillé ouillée ouillées ouilles ouillés sain saine saines sains saint sana sanas sanie ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeSouvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs,
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports,
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante :
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend. »
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.
Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je ne demande rien à l'immense univers.
Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !
Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi restè-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
L'isolement
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeIl faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
Où je ne pourrai plus t'aimer,
Où mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma main froide et mes yeux fermés !
Cet inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce vain espoir de vivre encor,
L'horreur de déserter ma place à ton côté,
C'est cela, rien d'autre, la mort !
Ce n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De sombrer dans un noir séjour,
De ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans tous les mouvements du jour !
Ce n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D'adresser aux cieux constellés
L'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui fut à leurs astres mêlé,
- Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui vont chacun à leur labeur,
La main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le sein où s'est posé ton coeur;
N'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce qui te tourmente et te nuit;
N'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui songe à ton sommeil, la nuit;
N'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont parfois tu n'as pas besoin !
Hais qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si tes voeux réclamaient ce soin.
N'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
- Cette tâche, modeste enfin,
De pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand ton esprit a soif et faim,
Voilà ce qui m'effraie et comble de douleur
Une âme à présent sans fierté.
Car j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
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