Poème raca - 6 Poèmes sur raca
6 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : héroïque héroïques racket ragot ragoté ragoût ragoûté ragua raguai raguais raguait raguas raguât rague ragué raguée raguées ragues ragués raki rakis raqua raquai raquais raquait raquas raquât raque raqué ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeQuand l'Enfer eut produit la goutte et l'araignée,
" Mes filles, leur dit-il, vous pouvez vous vanter
D'être pour l'humaine lignée
Également à redouter.
Or avisons aux lieux qu'il vous faut habiter.
Voyez-vous ces cases étrètes,
Et ces palais si grands, si beaux, si bien dorés :
Je me suis proposé d'en faire vos retraites.
Tenez donc, voici deux bûchettes ;
Accommodez-vous, ou tirez.
- Il n'est rien, dit l'aragne, aux cases qui me plaise. "
L'autre, tout au rebours, voyant les palais pleins
De ces gens nommés médecins,
Ne crut pas y pouvoir demeurer à son aise.
Elle prend l'autre lot, y plante le piquet,
S'étend à son plaisir sur l'orteil d'un pauvre homme,
Disant : " Je ne crois pas qu'en ce poste je chôme,
Ni que d'en déloger et faire mon paquet
Jamais Hippocrate me somme. "
L'aragne cependant se campe en un lambris,
Comme si de ces lieux elle eût fait bail à vie,
Travaille à demeurer : voilà sa toile ourdie,
Voilà des moucherons de pris.
Une servante vient balayer tout l'ouvrage.
Autre toile tissue, autre coup de balai.
Le pauvre bestion tous les jours déménage.
Enfin, après un vain essai,
Il va trouver la goutte. Elle était en campagne,
Plus malheureuse mille fois
Que la plus malheureuse aragne.
Son hôte la menait tantôt fendre du bois,
Tantôt fouir, houer : goutte bien tracassée
Est, dit-on, à demi pansée.
" Oh ! je ne saurais plus, dit-elle, y résister.
Changeons, ma sœur l'aragne. " Et l'autre d'écouter :
Elle la prend au mot, se glisse en la cabane :
Point de coup de balai qui l'oblige à changer.
La goutte, d'autre part, va tout droit se loger
Chez un prélat, qu'elle condamne
A jamais du lit ne bouger.
Cataplasmes, Dieu sait ! Les gens n'ont point de honte
De faire aller le mal toujours de pis en pis.
L'une et l'autre trouva de la sorte son compte,
Et fit très sagement de changer de logis
La Goutte et l'Araignée
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeCe n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un coeur profond et délicat,
Cet amour allongé qui vient comme une lame
Frapper la rive avec fracas.
Ne pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On ne fait que doubler son coeur;
On est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais l'abondance a ses erreurs !
- Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L'univers que nous possédons;
Transmettre, en exultant, l'espace qui nous hante
Est un fardeau autant qu'un don.
La passion contient l'amour avec la hargne,
Et son orage est maladroit
Peut-être faudrait-il que parfois l'on épargne
Les coeurs étonnés d'être étroits !
Déguisons la fierté de nous sentir prodigues;
- Que pèse notre orgueil du feu
Devant la pauvreté de notre être qui brigue
La faveur d'obtenir un peu !
Devenons attentifs à ces âmes choisies
Que l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons, en souffrant, l'altière fantaisie,
- Aimer moins est si fort encor !
Il n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que ces excès mal assainis.
- Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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