Poème rien+proche - 8 Poèmes sur rien+proche


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éraient éraieraient éraierions éraierons éraieront éreinté érine érines héroïne héroïnes héron héronneau hérons raient raieraient raierions raierons raieront raina rainai rainaient rainais rainait rainant rainas rainât raine rainé rainée ...


Le temps n'a pas toujours une égale valeur,
Tu
cours et je suis immobile,
Je
t'attends; cela met quelque chose en mon coeur
De
frénétique et de débile !

J
'entame avec l'instant un infime combat
Que
départage le silence.
L
'heure, qui tout d'abord semblait me parler bas,
Frappe
soudain à coups de lance.

Elle
semble savoir, et garder son secret,
Le
destin se confie à elle;
On
ne pénètre pas dans cette ample forêt
rien n'est promis ni fidèle !

-
Puisque la passion, en son sauvage trot,
Gaspille
sa richesse amère,
Révérons
ces instants de la vie éphémère
Dont
chacun nous semblait de trop !

Attendre:
épuisement sanglant de l'espérance,
Tentative
vers le hasard,
Hâte
qui se prolonge, indécise souffrance
De
savoir s'il est tôt ou tard !

Impatience
juste, exigeante et soumise,
À
qui manque, pour bien lutter,
Le
pouvoir défendu de refaire à sa guise
L
'univers puissant et buté !

-
Certes, mon coeur ne veut te faire aucun reproche
Des
minutes que tu perdais;
Tu
me savais vivante, active, sûre et proche,
Moi
, cependant, je t'attendais !

Sans
doute la démente et subite tristesse
Qui
se mêle aux jeux éperdus
Est
le profond sanglot refoulé que nous laisse
La
douleur d'avoir attendu !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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J’ai, dès l'enfance, avec un oeil audacieux,
Logé
mon âme dans la nue;
Le
sol brillant m'était moins proche que les cieux
jubilait ma bienvenue.

Je
croyais au vivace et radieux retour
De
ma tendresse dépensée:
Confiance
, désir, bondissements, pensée,
Vous
heurtiez un distrait séjour !

Lentement
, en souffrant, je prenais l'habitude
Que
désormais fût démêlé
Cet
univers secret d'avec mon amplitude;
J’aimais
mon royaume isolé.

-
Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
Des
obstacles que rien n'élude ?
Toi
dont l'ardeur, autant que l'espace étoilé,
Contribue
à ma solitude !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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