Poème silence+cette - 12 Poèmes sur silence+cette


12 poèmes


Phonétique : silence silences silencieuse silencieusement silencieuses silencieux cette cita citai citais citait citas citât citâtes cite citée citées cites cités côte côtes côtés côtoie côtoies


Je possédais tout, mais je t'aime
Mon
être est par moi déserté;
Je
vis distante de moi-même,
Implorant
ce que j'ai été :

Songe
à cette mendicité !
Est-ce
ta voix ou ton silence,
Ou
bien ces indulgents débats
, répétant ce que tu penses,
Je
t'induis en tes préférences
Afin
de suivre tous tes pas,
Qui
me font, avec confiance,
Affirmer
notre ressemblance,

Ô
toi que je ne connais pas ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 717 votes


Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 949 votes