Poème visage+tous - 6 Poèmes sur visage+tous


6 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : visage visages étai étaie étaies étais était état états étau été étés êtes étêta étêtai étêtais étêtait étêtas étêtât étête étêté étêtée étêtées étêtes étêtés étui étuis hâta hâtai ...


Si je n'aimais que toi en toi
Je
guérirais de ton visage,
Je
guérirais bien de ta voix
Qui
m'émeut comme lorsqu'on voit,
Dans
le nocturne paysage,
La
lune énigmatique et sage,
Qui
nous étonne chaque fois.

-
Si c'était toi par qui je rêve,
Toi
vraiment seul, toi seulement,
J
'observerais tranquillement
Ce
clair contour, cette âme brève
Qui
te commence et qui t'achève.

Mais
à cause de nos regards,
À
cause de l'insaisissable,
À
cause de tous les hasards,
Je
suis parmi toi haute et stable
Comme
le palmier dans les sables;

Nous
sommes désormais égaux,
Tout
nous joint, rien ne nous sépare,
Je
te choisis si je compare;
-
C'est toi le riche et moi l'avare,
C
'est toi le chant et moi l'écho,
Et
t'ayant comblé de moi-même,
Ô
visage par qui je meurs,
Rêves
, désirs, parfums, rumeurs,
Est-ce
toi ou bien moi que j'aime ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 704 votes


Pendant longtemps, je fus clouée au pilori,
Et des femmes, voyant que je souffrais, ont ri.

Puis, des hommes ont pris dans leurs mains une boue
Qui vint éclabousser mes tempes et ma joue.

Les pleurs montaient en moi, houleux comme des flots,
Mais mon orgueil me fit refouler mes sanglots.

Je les voyais ainsi, comme à travers un songe
Affreux et dont l’horreur s’irrite et se prolonge.

La place était publique et tous étaient venus,
Et les femmes jetaient des rires ingénus.

Ils se lançaient des fruits avec des chansons folles,
Et le vent m’apportait le bruit de leurs paroles.

J’ai senti la colère et l’horreur m’envahir.
Silencieusement, j’ai appris à les haïr.

Les insultes cinglaient, comme des fouets d’ortie.
Lorsqu’ils m’ont détachée enfin, je suis partie.

Je suis partie au gré du vent. Et depuis lors
Mon visage est pareil à la face des morts.
Le Pilori
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 840 votes