Poème beaux+hommes - 3 Poèmes sur beaux+hommes
3 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : baux beaux boueux box boxa boxai boxais boxait boxas boxât boxe boxé boxée boxées boxes boxés aima aimai aimais aimait aimâmes aimas aimât Aimé aime aimé Aimée aimée aimées ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeAutrefois Progné l'hirondelle
De sa demeure s'écarta,
Et loin des villes s'emporta
Dans un bois où chantait la pauvre Philomèle.
" Ma sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici tantôt mille ans que l'on ne vous a vue :
Je ne me souviens point que vous soyez venue,
Depuis le temps de Thrace, habiter parmi nous.
Dites-moi, que pensez-vous faire ?
Ne quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
- Ah ! reprit Philomèle, en est-il de plus doux ? "
Progné lui repartit : " Eh quoi ? cette musique,
Pour ne chanter qu'aux animaux,
Tout au plus à quelque rustique ?
Le désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi bien, en voyant les bois,
Sans cesse il vous souvient que Térée autrefois,
Parmi des demeures pareilles,
Exerça sa fureur sur vos divins appas.
- Et c'est le souvenir d'un si cruel outrage
Qui fait, reprit sa sœur, que je ne vous suis pas :
En voyant les hommes, hélas !
Il m'en souvient bien davantage. "
Philomèle et Progné
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.
Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.
Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
Où l’heure au cours égal coule avec nonchalance.
Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.
Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.
Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.
Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.
La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.
Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
Où chacun passe, avec une hâte recrue.
Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.
Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.
Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.
Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.
Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?
Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
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