Poème Pasteur - 2 Poèmes sur Pasteur
2 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épousseter époussetèrent époussettera époussetterai époussetteraient époussetterais époussetterait époussetteras époussetterez époussetteriez époussetterions époussetterons époussetteront Pasteur pasteur pasteurien pasteurienne pasteuriennes pasteuriens pasteurisa pasteurisai pasteurisaient pasteurisais pasteurisait pasteurisâmes pasteurisant pasteurisas pasteurisasse pasteurisassent ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 653 votesEndymion s'endort sur le mont solitaire,
Lui que Phœbé la nuit visite avec mystère,
Qu'elle adore en secret, un enfant, un pasteur.
Il est timide et fier, il est discret comme elle ;
Un charme grave au choix d'une amante immortelle
A désigné son front rêveur.
C'est lui qu'elle cherchait sur la vaste bruyère
Quand, sortant du nuage où tremblait sa lumière,
Elle jetait au loin un regard calme et pur,
Quand elle abandonnait jusqu'à son dernier voile,
Tandis qu'à ses côtés une pensive étoile
Scintillait dans l'éther obscur.
Ô Phœbé ! le vallon, les bois et la colline
Dorment enveloppés dans ta pâleur divine ;
À peine au pied des monts flotte un léger brouillard.
Si l'air a des soupirs, ils ne sont point sensibles ;
Le lac dans le lointain berce ses eaux paisibles
Qui s'argentent sous ton regard.
Non, ton amour n'a pas cette ardeur qui consume.
Si quelquefois, le soir, quand ton flambeau s'allume,
Ton amant te contemple avant de s'endormir,
Nul éclat qui l'aveugle, aucun feu qui l'embrase ;
Rien ne trouble sa paix ni son heureuse extase ;
Tu l'éclaires sans l'éblouir.
Tu n'as pour le baiser que ton rayon timide,
Qui vers lui mollement glisse dans l'air humide,
Et sur sa lèvre pâle expire sans témoin.
Jamais le beau pasteur, objet de ta tendresse,
Ne te rendra, Phœbé, ta furtive caresse,
Qu'il reçoit, mais qu'il ne sent point.
Il va dormir ainsi sous la voûte étoilée
Jusqu'à l'heure où la nuit, frissonnante et voilée,
Disparaîtra des cieux t'entraînant sur ses pas.
Peut-être en s'éveillant te verra-t-il encore
Qui, t'effaçant devant les rougeurs de l'aurore,
Dans ta fuite lui souriras.
Endymion
Poèmes de Louise Ackermann
Citations de Louise Ackermann
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeUn loup, qui commençait d'avoir petite part
Aux brebis de son voisinage,
Crut qu'il fallait s'aider de la peau du renard,
Et faire un nouveau personnage.
Il s'habille en berger, endosse un hoqueton,
Fait sa houlette d'un bâton,
Sans oublier la cornemuse.
Pour pousser jusqu'au bout la ruse,
Il aurait volontiers écrit sur son chapeau :
" C'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau. "
Sa personne étant ainsi faite,
Et ses pieds de devant posés sur sa houlette,
Guillot le sycophante approche doucement.
Guillot, le vrai Guillot, étendu sur l'herbette,
Dormait alors profondément ;
Son chien dormait aussi, comme aussi sa musette :
La plupart des brebis dormaient pareillement.
L'hypocrite les laissa faire ;
Et pour pouvoir mener vers son fort les brebis,
Il voulut ajouter la parole aux habits,
Chose qu'il croyait nécessaire.
Mais cela gâta son affaire :
Il ne put du pasteur contrefaire la voix.
Le ton dont il parla fit retentir les bois,
Et découvrit tout le mystère.
Chacun se réveille à ce son,
Les brebis, le chien, le garçon.
Le pauvre loup, dans cet esclandre,
Empêché par son hoqueton,
Ne put ni fuir ni se défendre.
Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre
Quiconque est loup agisse en loup :
C'est le plus certain de beaucoup.
Le Loup devenu Berger
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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