Poème chanta - 12 Poèmes sur chanta


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : chaînâtes chaînette chaînettes chanta chantage chantages chantai chantaient chantais chantait chantâmes chantant chantante chantantes chantants chantas chantasse chantassent chantasses chantassiez chantassions chantât chantâtes chante chanteau chanteaux chantée chantées chantefable ...


Sans regrets, crois-moi, sans effroi,
Je
vais mourir. Je meurs de froid.
Je
ne sens plus bien ta chaleur.
On
ne peut pas lutter sans cesse;
Mon
esprit contre ta paresse
Se
brise. C'est toi le vainqueur.
Je
sens s'éloigner de mon coeur
Cette
image immense et précise
De
ta personne errante, assise,
Et
qui m'enchantait de stupeur...
Excuse
ma voix qui s'épuise,
Je
te parle encor.

Mais
je meurs.
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 643 votes


Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 949 votes