Poème charmes+Si - 11 Poèmes sur charmes+Si


11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : charma charmai charmaient charmais charmait charmâmes charmant charmante charmantes charmants charmas charmasse charmassent charmasses charmassiez charmassions charmât charmâtes charme charmé charmée charmées charment charmer charmera charmerai charmeraient charmerais charmerait ...


Un homme chérissait éperdument sa chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate,
Qui miaulait d'un ton fort doux :
Il était plus fou que les fous.
Cet homme donc, par prières, par larmes,
Par sortilèges et par charmes,
Fait tant qu'il obtient du destin
Que sa chatte, en un beau matin,
Devient femme ; et le matin même,
Maître sot en fait sa moitié.
Le voilà fou d'amour extrême,
De fou qu'il était d'amitié.
Jamais la dame la plus belle
Ne charma tant son favori
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari.
Il l'amadoue ; elle le flatte :
Il n'y trouve plus rien de chatte ;
Et, poussant l'erreur jusqu'au bout,
La croit femme en tout et partout :
Un soir quelques souris qui rongeaient de la natte
Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.
Aussitôt la femme est sur pieds.
Elle manqua son aventure.
Souris de revenir femme d'être en posture :
Pour cette fois elle accourut à point ;
Car ayant changé de figure,
Les souris ne la craignaient point.
Ce lui fut toujours une amorce,
Tant le naturel a de force.
Il se moque de tout, certain âge accompli.
Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli.
En vain de son train ordinaire
On le veut désaccoutumer :
Quelque chose qu'on puisse faire,
On ne saurait le réformer.
Coups de fourche ni d'étrivières
Ne lui font changer de manières ;
Et fussiez-vous embâtonnés,
Jamais vous n'en serez les maîtres.
Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres.
La Chatte métamorphosée en Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Comme une belle fleur assise entre les fleurs,
Mainte
herbe vous cueillez en la saison plus tendre
Pour
me les envoyer, et pour soigneuse apprendre
Leurs
noms et qualités, espèces et valeurs.

Était-ce
point afin de guérir mes douleurs,
Ou
de faire ma plaie amoureuse reprendre ?
Ou
bien, s’il vous plaisait par charmes entreprendre
D’ensorceler
mon mal, mes flammes et mes pleurs ?

Certes
je crois que non : nulle herbe n’est maîtresse
Contre
le coup d’Amour envieilli par le temps.
C’était
pour m’enseigner qu’il faut dès la jeunesse,

Comme
d’un usufruit, prendre son passe-temps :
Que
pas à pas nous suit l’importune vieillesse,
Et
qu’Amour et les fleurs ne durent qu’un Printemps.
Comme une belle fleur assise entre les fleurs
Poèmes de Pierre de Ronsard

Citations de Pierre de Ronsard
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