Poème sommes+hommes - 7 Poèmes sur sommes+hommes


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : saisîmes samit sauçâmes seime seimes séisme séismes sema semai semais semait semâmes semas semât semé sème semée semées semés sèmes semis sésame sésames siamois sima simas sium siums soi-même ...


Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous
le faix du fagot aussi bien que des ans,
Gémissant
et courbé, marchait à pas pesants,
Et
tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin
, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il
met bas son fagot, il songe à son malheur.
" Quel
plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En
est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point
de pain quelquefois, et jamais de repos. "
Sa
femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le
créancier, et la corvée
Lui
font d'un malheureux la peinture achevée.
Il
appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
Lui
demande ce qu'il faut faire.
" C
'est, dit-il, afin de m'aider
A
recharger ce bois ; tu ne tarderas guère "

Le
trépas vient tout guérir ;
Mais
ne bougeons d'où nous sommes :
Plutôt
souffrir que mourir,
C
'est la devise des hommes.
La Mort et le bûcheron
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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