Poème borde - 12 Poèmes sur borde


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : bâbordais barda bardai bardais bardait bardas bardât barde bardeau bardée bardées bardes bardés bardis bardot bards barouda baroudai baroudais baroudait baroudas baroudât baroude baroudes barouds bobards borda bordai bordais ...


Je t'aimais par les yeux, je puis
Me
détourner de ton visage,
Te
parler sans boire à ce puits
De
ton regard vibrant et sage.

Je
t'accosterai comme font
Les
prêtres avec les abbesses;
Plus
rien ne trouble et ne confond
Une
paupière qui s'abaisse.

Si
terrible que soit l'amour,
Si
spontané, ferme, invincible,
Le
coeur heureux l'aidait toujours...
Mais
tu me seras invisible.

Grave
, je porterai le deuil,
Que
nul hormis toi ne soupçonne,
De
dédaigner sur ta personne
L
'injuste beauté de ton oeil.

Quand
ta voix engageante et tiède
Voudra
reprendre le chemin
De
mon coeur, qui te vint en aide
Avec
la douceur de mes mains,

J
'aurai cet aspect d'infortune
Qui
surprend et fait hésiter;
Tu
pourras, sombre iniquité,
Croire
enfin que tu m'importunes !

Comment
me nuirait désormais
Ton
fin et vivant paysage
Si
mes yeux n'abordent jamais
Son
délicat coloriage ?

Si
jamais je ne me repais
De
la nourriture irritante
Par
quoi je détruisais ma paix ?
Si
plus rien en toi ne me tente ?

-
Et qu'étais-tu, toi que j'ai craint
Plus
que toute mort et tout blâme,
Si
ton charme succombe au frein
Du
noble souci de mon âme ?

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 765 votes


La pluie est cette nuit d'été
En
marche à travers le feuillage;
On
perçoit son léger tapage
Pointu
, dansant et velouté.

-
Mon coeur rêve avec fixité,
Et
déborde de ton image!

J
'entends, sur mon balcon étroit,
Tomber
par groupe deux et trois
De
ces belles larmes timides.
-
Ainsi rouleraient de mes yeux
Des
perles de cristal humide,
Si
soudain bon, silencieux,
Dissipant
la vive tristesse
Que
me causent l'âme et le corps,
Tu
me livrais avec paresse
(Car
j'accepte tes maladresses,
Ô
toi pour qui tout est effort !)
Ce
baiser par quoi je m'endors...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 773 votes