Poème vieillesse+etait - 2 Poèmes sur vieillesse+etait


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : évaluasse évaluasses éveillasse éveillasses évoluasse évoluasses valisât valisés valousât valousés valsa valsai valsais valsait valsas valsât valse valsée valsées valses valsés valusse valusses veillasse veillasses vêlasse vêlasses vieillesse vieillesses ...


Autrefois on vouait un saint culte au grand âge.
Quand
sur le sol tremblaient les autels chancelants,
Un
seul restait debout au milieu de l'orage,
L'autel des cheveux blancs.

La
vieillesse toujours, et dans Rome et dans Sparte,
Fut
l'arbitre des lois et du gouvernement.
Le
respect des vieillards de toute ancienne charte
Etait le fondement.

Les
jeunes gens couraient près d'une tête blanche,
Qu
'il était beau ce nœud qui, toujours enlacé,
Liait
le front adulte au front que le temps penche,
Le présent au passé !

Hélas
! elle n'est plus, cette ère de foi sainte !
La
vieillesse a perdu son antique pavois.
Elle
a suivi les Dieux : sa latrie est éteinte
Dans les mœurs, dans les lois.

En
notre âge pervers, pour la jeune moustache
On
a plus de respect que pour les blancs cheveux.
Le
vieillard-aujourd'hui n'est plus qu'une ganache,
Un radoteur, un vieux.

Mais
ce n'est point assez qu'on lance l’anathème,
De
nos jours, au vieillard autrefois vénéré.
Le
siècle peut montrer un vieillard... ô blasphème !
Fraîchement décoré !!!

Décoré
! c'est passer les bornes de l'insulte.
Décorer
un vieillard ! Un homme infirme encore !
C
'est digne d'un pouvoir qui garde pour tout culte
Le culte du Veau d'or.

N
'as-tu donc tant vécu que pour cette avanie ?
La
croix, ô Montlosier, la croix ! affreux malheur !
C
'est un lourd cauchemar qui, dans ton insomnie,
Pèsera sur ton cœur !

A
quoi donc t'ont servi les nombreuses pituites
Et
l'honneur amassés depuis quatre-vingts ans ?
Et
tes anciens combats contre les noirs jésuites,
Et tes patois récents ?

Quand
des petits journaux la lanière te blesse,
Le
pouvoir, te laissant dans un triste abandon,
Tare
grotesquement ta robe de vieillesse
De son rouge cordon.

C’est
montrer peu d'égards pour ta noble perruque.
Le
régime qu'on voit, de ton âge envieux,
Traiter
si lestement ta poitrine caduque,
Ne sera jamais vieux.

Toi
qui portes si bien le poids de ton grand âge,
Puisse-tu
, retrouvant ta primitive ardeur,
Avec
la même force et le même courage
Porter ta croix d'honneur !
La vieillesse
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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Comme une belle fleur assise entre les fleurs,
Mainte
herbe vous cueillez en la saison plus tendre
Pour
me les envoyer, et pour soigneuse apprendre
Leurs
noms et qualités, espèces et valeurs.

Était-ce
point afin de guérir mes douleurs,
Ou
de faire ma plaie amoureuse reprendre ?
Ou
bien, s’il vous plaisait par charmes entreprendre
D’ensorceler
mon mal, mes flammes et mes pleurs ?

Certes
je crois que non : nulle herbe n’est maîtresse
Contre
le coup d’Amour envieilli par le temps.
C’était
pour m’enseigner qu’il faut dès la jeunesse,

Comme
d’un usufruit, prendre son passe-temps :
Que
pas à pas nous suit l’importune vieillesse,
Et
qu’Amour et les fleurs ne durent qu’un Printemps.
Comme une belle fleur assise entre les fleurs
Poèmes de Pierre de Ronsard

Citations de Pierre de Ronsard
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