Poème viennent+aux - 6 Poèmes sur viennent+aux


6 poèmes


Phonétique : vannaient vannant vannent vannions vannons viennent aïeux aux axa axai axais axait axas axât axe axé axée axées axes axés axiaux axis houx yeux


Je n'attends pas de la Nature
Qu
'elle ajoute à mon coeur fougueux
Par
sa lumière et sa verdure,
Et
pourtant le printemps m'émeut:
Ces
mille petits paysages
Que
forment les arbres légers
Gonflés
d'un transparent feuillage
M
'arrêtent et me font songer.

Je
songe, et je vois que ton être,
Que
je n'entourais que d'amour,
Me
touche bien quand le pénètre
Le
subit éclat des beaux jours!

Sous
cet azur tu ne ressembles
Plus
à toi seul, mais à mes voeux,
À
ce grand coeur aventureux,
Aux
voyages qu'on fait ensemble,

Aux
villes où l'on est soudain
Rapprochés
par le romanesque,
la tristesse et l'ennui presque
Exaltent
le suave instinct.

J'imagine que la musique,
La
chaleur, la soif, les dangers,
Rendraient
le plaisir frénétique
Dans
la maison des étrangers!

Il
ne serait pas nécessaire
Que
tu comprisses ces besoins,
Tu
pourrais languir et te taire,
Dans
l'amour l'un seul a des soins.

Mais
si je ne dois te connaître
Que
dans un indolent séjour,
Loin
des palais où les fenêtres.
Montrent
les palmiers dans les cours,

Loin
de ces rives chaleureuses
, les nuits, les âmes rêvant
Prennent
, dans l'ardeur amoureuse,
Les
cieux constellés pour divan,

Si
jamais, - bonheur de naguère,
Enfance!
attente! volupté!
Nous
ne goûtons la joie vulgaire
Et
tendre, dans les soirs d'été,
De
voir que flamboie et fait rage
La
foire dans un petit bourg,
Et
que le cirque et son tapage
Viennent
s'immiscer dans l'amour,

Je
me bornerai à ta vie,
Aux
limites de tes souhaits,
Repoussant
le dieu qui convie
À
fuir la tendresse et la paix...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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