Poème ton+passe - 39 Poèmes sur ton+passe
39 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étaient étain étains étançon étançons étant éteins éteint étend étêtaient étêtant étêtent étêtions étêtons éthane éthanes étions étonna étonnai étonnais étonnait étonnas étonnât étonne étonné étonnée étonnées étonnes étonnés ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 624 votesAutrefois on vouait un saint culte au grand âge.
Quand sur le sol tremblaient les autels chancelants,
Un seul restait debout au milieu de l'orage,
L'autel des cheveux blancs.
La vieillesse toujours, et dans Rome et dans Sparte,
Fut l'arbitre des lois et du gouvernement.
Le respect des vieillards de toute ancienne charte
Etait le fondement.
Les jeunes gens couraient près d'une tête blanche,
Qu'il était beau ce nœud qui, toujours enlacé,
Liait le front adulte au front que le temps penche,
Le présent au passé !
Hélas ! elle n'est plus, cette ère de foi sainte !
La vieillesse a perdu son antique pavois.
Elle a suivi les Dieux : sa latrie est éteinte
Dans les mœurs, dans les lois.
En notre âge pervers, pour la jeune moustache
On a plus de respect que pour les blancs cheveux.
Le vieillard-aujourd'hui n'est plus qu'une ganache,
Un radoteur, un vieux.
Mais ce n'est point assez qu'on lance l’anathème,
De nos jours, au vieillard autrefois vénéré.
Le siècle peut montrer un vieillard... ô blasphème !
Fraîchement décoré !!!
Décoré ! c'est passer les bornes de l'insulte.
Décorer un vieillard ! Un homme infirme encore !
C'est digne d'un pouvoir qui garde pour tout culte
Le culte du Veau d'or.
N'as-tu donc tant vécu que pour cette avanie ?
La croix, ô Montlosier, la croix ! affreux malheur !
C'est un lourd cauchemar qui, dans ton insomnie,
Pèsera sur ton cœur !
A quoi donc t'ont servi les nombreuses pituites
Et l'honneur amassés depuis quatre-vingts ans ?
Et tes anciens combats contre les noirs jésuites,
Et tes patois récents ?
Quand des petits journaux la lanière te blesse,
Le pouvoir, te laissant dans un triste abandon,
Tare grotesquement ta robe de vieillesse
De son rouge cordon.
C’est montrer peu d'égards pour ta noble perruque.
Le régime qu'on voit, de ton âge envieux,
Traiter si lestement ta poitrine caduque,
Ne sera jamais vieux.
Toi qui portes si bien le poids de ton grand âge,
Puisse-tu, retrouvant ta primitive ardeur,
Avec la même force et le même courage
Porter ta croix d'honneur !
La vieillesse
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeSi je vous dis : j'ai tout abandonné
C'est qu'elle n'est pas celle de mon corps,
Je ne m'en suis jamais vanté,
Ce n'est pas vrai
Et la brume de fond où je me meus
Ne sait jamais si j'ai passé.
L'éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
je suis le seul qui soit concerné
Par ce miroir si nul où l'air circule à travers moi
Et l'air a un visage aimant, ton visage,
A toi qui n'as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t'imaginent
Et le sang de la générosité
Te porte avec délices.
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir,
La candeur de t'attendre, l'innocence de te connaitre,
O toi qui supprimes l'oubli, l'espoir et l'ignorance,
Qui supprimes l'absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t'aime pour chanter
Le mystère où l'amour me crée et se délivre.
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
Celle de toujours, toute
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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